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As Tec : le Conquistador

Le 16 avril 2019 — par Trempo

Le 18 mai, As Tec représentera les Pays de la Loire lors de la finale nationale de Buzz Booster, dispositif qui, depuis dix ans, valorise la scène musicale hip hop (avec le soutien de Pick Up et de Trempo via son programme #360). Face à neuf autres candidats, le rappeur angevin devra se surpasser. Pour s’aguerrir, il vient d’effectuer une résidence à Trempo avec l’expérimenté Vicelow, ancien membre du Saïan Supa Crew.

Le bar de Trempo est exceptionnellement fermé en cette matinée du 12 avril. Sur la porte, une affichette indique que le rappeur As Tec y est en résidence durant deux jours. Il se prépare, dans les conditions du live, à la finale de Buzz Booster organisée le 18 mai à sur la Canebière. « Allez Marseille : tête haute ! Tout le monde : tête haute ! » Effectuant les cent pas sur la scène de Trempo, As Tec harangue une foule imaginaire… puisque le bar est totalement vide. Enfin non, face à lui, un homme l’observe, juché sur une chaise haute, la main sur le menton tel le Penseur de Rodin. La capuche vissée sur la tête, il finit par se lever et effectuer en simultané les mêmes pas de danse, dans un curieux jeu de miroir. C’est Vicelow, ancien membre du Saïan Supa Crew, aujourd’hui devenu coach scénique. Il lève les bras et le coupe. « Ton micro, détache-le du menton. Le fait que tu le tiennes comme ça, tu perds beaucoup de dynamique. Mets-le plus en hauteur ! Et puis, respire ! Respire ! » En bon élève, As Tec corrige ses maladresses et repart au combat. « Prends de la profondeur, puis reviens. Allez, on reprend depuis le début… »

On dirait un entraîneur de boxe et son poulain. Du haut de ses vingt ans, As Tec débute ; Vicelow, la quarantaine entamée, a écumé toutes les scènes de l’Hexagone dans les années 2000. « L’école du live m’a forgé en tant qu’artiste, explique l’ex-Saïan lors de la pause. Les concerts, c’était toute notre vie. Aujourd’hui, je suis dans la deuxième partie de ma carrière. Je fais du coaching et j’assume pleinement le fait de transmettre mon expérience. Mon ego, je le place autrement désormais. » Dans son nouveau métier, Vicelow est confronté à deux types de musiciens : ceux que l’on qualifie « d’artistes en développement », qui veulent améliorer leur présence scénique, et ceux qui, à la suite d’un buzz sur Internet, se retrouvent à jouer dans des grandes salles alors qu’ils n’ont aucune expérience du live.

« Partager avec la nouvelle génération »

« J’ai eu la chance de faire beaucoup de choses et là, j’ai envie de partager avec la nouvelle génération, poursuit-il. C’est dans la continuité de ma personnalité. Je leur demande de se connecter avec leur flow et d’incarner leur texte. Certains ont un charisme naturel. D’autres sont un peu plus gauches. J’essaie de les rendre à l’aise avec leur corps, en créant un pont entre la danse et la musique. »

As Tec, qui descend de l’estrade en tirant la langue, apprécie cette résidence. « Je suis bien crevé… Ça fait beaucoup d’infos à assimiler en peu de temps, mais c’est chouette. Ça commence à rentrer. Il me lance des propositions, on tente. Si ça ne marche pas, on essaie autrement. C’est la deuxième fois que je fais une résidence comme celle-là, mais là, pour la première fois, j’ai l’occasion de travailler avec Flemmegod. le DJ qui a composé les instrus. C’est important qu’on crée une unité tous les deux et que ce soit beau à regarder pour le spectateur. » Malgré le court laps de temps, As Tec a eu le sentiment de progresser. « Même sur deux jours, on arrive à transmettre, confirme Vicelow. Hier, j’ai identifié les points faibles ou les choses à retravailler. Je les lui ai dit avant qu’on se quitte dans la soirée. Et, la nuit portant conseil, il a pu analyser et comprendre. Ça ne sert à rien de donner des clefs si on ne sait pas quelle porte ça ouvre. Pour moi, le plus important pour un artiste, c’est ce qu’il incarne. Le but de notre travail, c’est que ça paraisse le plus naturel possible et qu’As Tec garde sa simplicité et sa spontanéité. » « Je suis très à l’écoute, approuve l’Angevin. Surtout quand les conseils viennent de quelqu’un comme Vicelow. Le Saïan, ce n’était pas ma génération car j’étais trop jeune, mais je suis allé checker ce qu’il faisait. »

La collaboration se poursuivra-t-elle un jour par un featuring sur disque ? « On n’y a même pas pensé, sourit As Tec. Je ne m’étais pas posé la question, mais ça pourrait être sympa. Tu composes toujours ? » « Bien sûr, répond Vicelow. J’écris encore beaucoup. » En attendant, As Tec et Flemmegod remontent sur le ring, sous le regard de leur coach. Objectif Marseille, la tête haute.